Pour l’anniversaire de Papa, nous allons à une fabrique de café, où une famille travaille depuis cinq générations. Andres, notre guide nous fait la visite. Il commence par nous expliquer le cycle de vie du café. Il faut à peu près 10 jours pour une jeune pousse, 60 jours pour avoir une petite tige à partir de la graine, 9 mois avant d’avoir un petit pied et 2 ans pour avoir des premières graines rouge. On coupe les tiges au bout de 7 ans car elles donnent moins et le café est moins bon. 

Pour cultiver le café, l’altitude idéale est entre 1200 et  2000 m. Plus on est haut, plus les grains sont petits mais ils sont meilleurs. Ce n’est pas parce que tu es en France à 1200 mètres que le café pousse, Il faut aussi le climat d’ici avec suffisamment de pluie et de soleil.

Après ces explications, en route pour la cueillette. Andres nous prête des paniers à mettre autour de notre taille. La cueillette se fait à la main, pendant que les moustiques se régalent sur nos jambes. Même s’il y a des graines rouges toute l’année, c’est surtout entre octobre et décembre que se fait la récolte. Pour s’assurer un revenu le reste de l’année, Andres, comme de nombreux cafeteros, cultive des bananes. Ces deux cultures se marient très bien : les bananiers protègent les plants de café du soleil et de la pluie et les feuilles mortes de bananiers constituent un bon engrais.

Après, Andres nous montre les machines pour séparer les grains de leur cosses rouges. Son arrière arrière grand père le faisait à la main, son arrière grand père avec un pilon, son grand père et son père le faisaient avec un moulin manuel. Aujourd’hui Andres le fait avec une machine électrique. La cosse sert ensuite pour le compost. On laisse fermenter les grains entre 24 et 38 heures. C’est à l’odeur qu’Andres décide si la fermentation est suffisante. Ensuite il évacue les grains de café à l’aide d’eau. Cette étape lui permet de trier les grains selon leur qualité. Les meilleurs sont au fond de l’eau, les moins bons plus vers la surface. Il y a 3 principales qualités de café. 

Ensuite, Andres laisse sécher les grains au soleil pendant à peu près 2 jours. C’est au bruit en faisant rouler les grains dans la main, qu’on sait si c’est assez sec. 

Sur les 3 catégories de café, seule la première est envoyée à la coopérative Nespresso. Les 2 autres serviront à faire du café instantané, après ajout de produits chimiques (on pense à toi Bubu !). 

L’étape suivante consiste à mettre les grains dans une machine qui enlève la dernière pellicule autour du grain de café. Cette dernière est recueillie pour servir de litière pour les animaux. Le grain de café est maintenant vert. Il faut alors le torréfier, c’est à dire le faire chauffer à 175°C. En fonction de la durée de la torréfaction, le café est plus ou moins fort. On laisse 8 minutes pour le café le plus léger et jusqu’à 16 minutes pour les café les plus forts. Plus la torréfaction est longue, moins il reste de caféine dans le café. Autrement dit, plus le café utilisé est léger, plus il y a de caféine dans votre tasse.

Nous avons acheté du café à Andres. Venez chez nous (à notre retour bien sûr), on se fera une grande joie de le partager avec vous !

5 commentaires

  1. Passionnant, mon Georges et si bien écrit!

  2. Très intéressant et les photos aussi. Georges est-ce que tu comprends un peu l’espagnol ou bien tout est-il traduit par tes parents ?

  3. Magnifique Georges ! Je savais bien que j’avais raison de préférer le café très, très fort !

  4. Bravo ! Super intéressant, j’ai appris plein de choses sur le café ! Merci

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