Hors série
Par Kilian
Et … nous y voici.
Après un mois d’août marathon qui nous laisse à plat suite aux négociations sans fin, pour Anne avec sa boite, pour moi avec la mienne et pour les enfants avec leurs parents, nous partons finalement. Bien sûr nous emportons, les attentions et messages d’affection de la famille et des amis sur ces dernières semaines, ainsi que les grandes inquiétudes de certains sur le fait que nous partions dans ce pays si dangereux qu’est la Colombie (ils se reconnaitront).
Evidemment, le vol de 11 heures a été une fête incroyable pour les enfants. Rendez-vous compte : un écran par personne (donc pas de dispute sur le fait de devoir choisir un film commun) avec un choix de 30 navets américains, plus en support, des parents à disposition (il suffit de les réveiller régulièrement) pour régler les problèmes de casque, envie de manger et autres impondérables. Arrivés à Bogota, re belote, nous embarquons directement pour un bus de nuit direction Medellin. Cela nous aura fait profiter de 22 heures de voyage d’affilés depuis Paris. Fait notable, les enfants ont été particulièrement sympas durant ce voyage marathon. Le choix de Medellin comme première destination a été fait pour rassurer les inquiets. Quoi de mieux que de commencer par le fief de Pablo Escobar pour les rassurer.
L’objectif est en fait d’aller sur la côte Pacifique et la ville d’Arusi que Anne a repéré de longue date. Depuis Medellin, c’est une heure d’avion puis 2:30 de lancha (embarcation navale locale depuis Nuqui jusque Arusi) pour arriver à destination. “C’est mieux que le parc Astérix” dit Arsène qui profite des sauts de l’embarcation sur les vagues et de la vue des dauphins et baleines qui sont également au rendez-vous. Anaëlle fait vite le tour de cette nouvelle attraction grâce à un mal de mer qui fait passer son visage rose tout sourire à une grimace couleur courgette. Sur place, c’est la première fois que nous entendons Georges s’exclamer “qu’est-ce que c’est beau !”. La nature environnante est en effet luxuriante, grouille de vie et la mer à 28°C n’est pas non plus pour nous déplaire.
Cependant, la chaleur à 39°C de moyenne combinée avec le taux d’humidité à 90% termine de drainer mes dernières ressources vitales. Heureusement que la joie des enfants à courir après les geckos, fourmis maniocs et autres animaux qui s’enfuient terrorisés est un réconfort de tous les instants. D’ailleurs c’est à l’une de ces bestioles que nous devons une joie enfantine notable. Une sauterelle, d’une taille rarement observée, pourchassée par les enfants a fini sa course erratique par un bond sur la commissure des lèvres de Georges. Le cri d’effroi de l’un a été le déclencheur du fou rire des autres … trop heureux d’échapper à eux-mêmes à ce funeste sort.
Pour le reste, ce séjour, dans le coin que les touristes aiment au-dessus de tout pour sa splendeur, sa magnificence, sa profusion en images de carte postale et faune sur commande ont fini de m’épuiser. Ce luxe mis en honneur, par nécessité pour les locaux, réduit évidemment peu à peu les uns à dépendre entièrement de ses “bienfaits” pour subsister, les autres y trouvent la satisfaction de leur orgueil ou la satiété de leur goût d’exotisme. Ces situations me laissent toujours pensif, désappointé avec l’envie de … rien en attendant que ça se passe.
Finalement, le retour dans la ville où nous avions atterris (Nuqui), petite ville fluviale typique où tout le monde survit comme il peut, aura été beaucoup plus riche en rencontres, partage et découverte. Je vous passe nos difficultés déjà contées de ne pas pouvoir payer nos billets d’avion de retour ni en carte, ni en cash. Quel sens de l’anticipation de ne pas avoir pris des billets aller-retour dès le départ, n’est-ce pas ! Résultat : deux jours à passer dans une petite ville dénuée d’intérêt touristique mais riche en rencontres humaines locales et nourriture surprenante … beaucoup de personnes que nous ne connaissions pas étaient prêtes à nous aider comme le feraient de bons amis ou des personnes de la famille, une leçon. Par exemple, le propriétaire de notre hôtel de Medellin s’est porté garant pour que nous puissions prendre nos billets de retour en avion.
Après un diagnostic rapide de la situation, nous avons ensuite filé dans la région des producteurs de café … un peu moins à l’ouest professeur.
C’est ici, dans la ville de Jardin, que depuis plus d’une semaine nous profitons, enfin, de notre arrivée en Colombie pour recharger les batteries. Nous avons loué une maison avec un petit jardin intérieur où chacun à presque sa chambre. Nous étions auparavant tous entassées dans une chambre unique. Au menu : Balade sur les contreforts de la cordillère des Andes, piscine en plein air à 150 mètres de la maison où les jours d’affluence nous sommes 10 (y compris nous 5), cours d’espagnols à domicile pour les enfants … qui commencent même à se faire des copains dans le village. Le voyage attendu commence enfin …. et quel plaisir.
Merci Kilian, finalement, la vraie aventure n’est pas programmée
Super ; merci pour ce super brief, les filles ont commencé à regarder quelques articles mais n’ont pas encore osé posté un mot.
De notre coté, la rentrée sur Paris pour tout le monde s’est bien passée.
A plus;
Romain et Elo,
Merci Kilian pour ce compte rendu qui nous fait voyager !
Et la suite ?
Mille😘😘😘💕